L'histoire de Ferrari [partie 1] : De la naissance d'Enzo à la Naissance de la marque

\\ La storia del Commendatore //



Un mythe sans frontières, une histoire romantique digne d’une Dolce Vita, un charme éternel, une touche de mystère.
Il s’agit de la Ferrari, dont les Italiens sont fiers, depuis plus d’un demi-siècle.

Mais cette histoire ne s’est pas faite en claquant des doigts du jour au lendemain. Êtes-vous prêt à retourner dans le temps ? Il y a 114ans, à la naissance d’Enzo Ferrari.

Enzo Ferrari est né le 18 février 1898 à Modène en Italie.
Son frère aîné faisait des études dans la technologie, quant à leur père, il était artisan en métaux.
Enzo, comme tout enfant de son âge, avait des projets professionnels plein la tête, chanteur d’opéra en passant par journaliste sportif.

Quelques années passent puis un jour du mois de septembre 1908, le père d’Enzo emmena son dernier à Bologne, ville voisine, pour assister à une course sur route très connue à l’époque, « La Coppa Florio », que Nazzaro, pilote, remporta.

A 10ans, les yeux émerveillées, Enzo savait précisément le domaine dans lequel il voudrait travailler, là où il fera carrière…

1916 et 1917 ont été signe de difficulté morale, car il perdit son père d’une infection pulmonaire, puis son frère au combat, et Enzo est appelé à servir sous les drapeaux lors de la première guerre mondiale.
Il servit en tant que forgeron dans l’artillerie mais à cause de sa petite santé, il passa une partie du temps dans les hôpitaux, jusqu’à son retour dans le civil en 1918.

Une fois Enzo dans le civil, il n’avait aucune ambition de reprendre l’affaire de son père, mais songeait surtout à réaliser son rêve de ses 10 ans : celui d’être pilote de course.

Enzo trouva du travail chez un mécanicien turinois qui restaurait des véhicules militaires légers et approvisionnait un marché civil en pleine naissance.
Enzo était chargé aussi de les convoyer entre Turin et Milan, où il rencontra quelqu’un, Ugo Sivocci, pilote de course et pilote essayeur chez C.M.N (Costruzioni Meccaniche Nazionali), une firme milanaise qui elle aussi transformait des engins militaires, mais qui avait beaucoup d’ambition dans le monde auto sportif.
Sivocci présenta Enzo à la C.M.N, qui l’embaucha comme pilote essayeur, et c’est comme ça qu’en 1919, pour la première fois, il se trouva dans le monde de la compétition.
Pour sa première course, Enzo finit 4ème dans sa catégorie dans une course de côte.
En novembre, Ferrari et Sivocci participèrent au volant des véhicules de la C.M.N améliorés, ils conduisirent tous les deux leur voiture jusqu’en Sicile. Enzo termina la course à la neuvième place et Sivocci à la septième, plusieurs heures après le vainqueur.



En 1923, C.M.N ne tient plus et coule, Ferrari et Sivocci décide de rejoindre la firme Alfa.
A cette époque, Alfa possédait une réputation très sportive.
Avec les couleurs de sa nouvelle équipe, Enzo termine deuxième à la Targa Florio, derrière Campari, de la même écurie.
Des courses passent et Enzo en remporte certaines moins importantes, il souffre toujours de son état de santé médiocre du à sa carrière militaire et sais très bien qu’il sera limité dans sa carrière de pilote.

En 1924, pour le grand prix de Lyon, Enzo refusa de prendre le volant de son Alfa, du à une dépression nerveuse, mais beaucoup de personnes dirent que c’était surtout du à la mort de son collègue Sivocci aux essais du GP d’Italie en 1923.

C’est en 1923 que Ferrari abandonne totalement le pilotage lors de la naissance de son fils Dino.
Enzo avait posé à son entrée chez Alfa des jalons de carrière de directeur d’écurie.
Avec un très bon relationnel, alors que Enzo courrait pour Alfa, il attire avec lui deux hommes de chez Alfa, un technicien et un concepteur, L.Bazzi et V.Jano, les meilleurs de leur branche et par coïncidence, des « anciens » de chez Fiat.

C’est en 1929, Ferrari fonde la Scuderia, sa propre écurie, sous la bannière du cheval cabré.




à demain pour le second épisode de l'histoire.